Être superviseur de coach est un métier gratifiant et très utile pour les coachs. Pourtant, beaucoup de coach ne saisissent pas réellement l'intérêt. Ils sont pourtant nombreux.
En supervision, nous abordons de nombreux points notamment techniques et de l'ordre de la méthode.
C'est points sont essentiels car ils créent le cadre.
Hors, le cadre est un point très important en coaching. Lorsque le cadre est manquant, le coaching dysfonctionne.
Si le cadre n'est pas clair, le coach se retrouve dans la plupart des cas dans des situations d'échecs, de blocages... sans pouvoir rétablir la situation car il ne peut ramener son coaché aux règles et au cadre.
La supervision se doit d'aller plus loin... selon moi
Mais je tiens, personnellement, en tant que superviseur, moi-même coach, à aller plus loin et plus en profondeur.
En tant que systémicienne, j'accompagne le coach supervisé à prendre conscience des composantes systémiques qui peuvent être à l'oeuvre. Ces composantes peuvent soutenir ou entraver son travail au quotidien.
Nous travaillons aussi à conscientiser et désamorcer des résonances qui peuvent exister entre l'histoire du coaché et du coach, de transfert et contre-transfert, des projections...
Le coach est un humain comme les autres
Or, comme tout être humain, il n'est pas parfait. Oui, plutôt, il est parfait dans son imperfection pour pouvoir faire les apprentissages qui lui reviennent.
Or, comme il est vivant, il est un être traversé d'émotion. Mais force est de constater que pour beaucoup de coachs professionnels, coachs internes, coachs agiles et autres facilitateurs, les émotions sont considérées comme des invitées indésirables.
En conséquence, souvent aussi, nous prenons le temps de rencontrer les émotions sclérosantes qui peuvent s'inviter dans le processus si cela est juste, utile et acceptable pour le coach concerné.
La supervision n'est pas un coaching de coach
Beaucoup de superviseurs proposent en réalité, factuellement, du coaching de coach. Mais, personnellement, ce n'est pas ainsi que je conçoit la supervision.
Pour moi, la supervision a pour but de permettre au coach d'obtenir une meilleure vision, plus claire de ce qui se joue et qui est à l'oeuvre dans son quotidien.
Et oui, parfois cela implique d'aborder des questions personnelles car un coach dont la vie perso va mal et un coach qui risque rapidement de proposer des coachings qui seront dysfonctionnels.
La part du soutien mental, psychique et émotionnel est essentiel... selon moi.
Pour autant, le superviseur n'est pas ni un psychologue, ni un psychiatre. Chacun a son expertise propre et sa raison d'être.
Il ne faut tout de même pas oublié un point crucial : le premier outil du coach, c'est le coach lui-même. Le reste, ce sont des compléments.
Chaque supervision est unique car co-construite avec le coach concerné
De la même manière que je co-construis les coachings, j'ai à coeur de co-construire les supervisions.
Le but étant d'offrir au plus près du nécessaire.
Comme je le répète constamment, ce qui est important d'aborder est ce qui est vivant. ENtendez ici ce qui est présent et actif au moment présent. Car la théorie c'est bien, mais nous vivons en pratique alors occupons-nous de cela.
La théorie est un socle qui doit ensuite prendre forme. Un peu comme un bloc d'argile qui deviendra un vase ou un graäl, qui sait ce qu'il contient déjà en son sein ?
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